Sous le concept à la con, la musique. Ainsi pouvait-on caractériser le premier disque issu du projet commun de la compagnie L'Unijambiste et des artistes du label Idwet. Sur le papier, cette fusion entre la plus célèbre des pièces de Shakespeare et la modernité des sons électro et hip hop avait de quoi laisser dubitatif. Encore une entreprise pavée de bonne intentions mais vouée au désastre, encore un mélange des mondes susceptible de ne plaire à aucun, sinon aux fanatiques du consensus. Mais finalement, sur le CD issu de cette initiative, se retrouvaient de bonnes compositions, très proches des meilleurs titres dont Robert le Magnifique, Tepr et My Dog Is Gay s’étaient montrés capables sur leurs sorties propres. Et voilà maintenant que les mêmes remettent le couvert, renforcés cette fois par le guitariste Olivier Mellano, le saxophoniste François Jeanneau, le quatuor Debussy, le beatboxer Ezra, sans oublier les acteurs, pour un résultat globalement réussi.
Comme pour la dernière fois, ce disque commence par faire très peur. Sur ces premières plages où Arm s’exprime, cette gravité excessive qui est son seul défaut fait craindre un temps qu’il fasse fuir simultanément amateurs de hip hop et adeptes de Shakespeare, qu’il renforce les deux camps dans leurs préjugés réciproques. Mais ensuite, c’est mieux, beaucoup mieux, meilleur même que sur le précédent Hamlet. Toutes les facettes de la pièce trouvent place sur ces 38 petites minutes, du comique ("Les Fossoyeurs"), à la tragédie ("Malheur à Moi") en passant par la leçon de chose emphatique ("Être"), et la musique s’adapte parfaitement à ces changements de ton. Du fait même de la diversité des participants, les sons sont plus éclectiques, moins uniformément hip hop et électroniques. Le jazz ("Claudius & Gertrude", la basse et le scat des "Fossoyeurs") et le post-rock ("Le Poison : 1000 Bruits"), par exemple, font à leur tour leur entrée dans la pièce.
Et tout cela s’avère plus convaincant que jamais. Les cordes somptueuses du quator Debussy et la guitare neurasthénique de "Thème & Variations", les chœurs tristes et l’électronique malsaine de "L'Infortunée" et le crescendo orageux de Mellano sur "Le Poison : 1000 Bruits" sont quelques uns des bons moments de cet album. Qui plus est, le concept fonctionne davantage que sur le disque précédent. Contrairement au premier Hamlet où la musique, quoique bonne, ne se différenciait pas vraiment de ce qu’on peut entendre sur un disque de Robert le Magnifique ou d’AKA, les deux disciplines semblent ici se mêler pour de bon plutôt que de se superposer. Comme quoi, on peut être un concept à la con, et aboutir à quelque chose de fort recommandable. Reste maintenant à constater de visu ce que tout cela peut bien donner sur scène.
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Comme pour la dernière fois, ce disque commence par faire très peur. Sur ces premières plages où Arm s’exprime, cette gravité excessive qui est son seul défaut fait craindre un temps qu’il fasse fuir simultanément amateurs de hip hop et adeptes de Shakespeare, qu’il renforce les deux camps dans leurs préjugés réciproques. Mais ensuite, c’est mieux, beaucoup mieux, meilleur même que sur le précédent Hamlet. Toutes les facettes de la pièce trouvent place sur ces 38 petites minutes, du comique ("Les Fossoyeurs"), à la tragédie ("Malheur à Moi") en passant par la leçon de chose emphatique ("Être"), et la musique s’adapte parfaitement à ces changements de ton. Du fait même de la diversité des participants, les sons sont plus éclectiques, moins uniformément hip hop et électroniques. Le jazz ("Claudius & Gertrude", la basse et le scat des "Fossoyeurs") et le post-rock ("Le Poison : 1000 Bruits"), par exemple, font à leur tour leur entrée dans la pièce.
Et tout cela s’avère plus convaincant que jamais. Les cordes somptueuses du quator Debussy et la guitare neurasthénique de "Thème & Variations", les chœurs tristes et l’électronique malsaine de "L'Infortunée" et le crescendo orageux de Mellano sur "Le Poison : 1000 Bruits" sont quelques uns des bons moments de cet album. Qui plus est, le concept fonctionne davantage que sur le disque précédent. Contrairement au premier Hamlet où la musique, quoique bonne, ne se différenciait pas vraiment de ce qu’on peut entendre sur un disque de Robert le Magnifique ou d’AKA, les deux disciplines semblent ici se mêler pour de bon plutôt que de se superposer. Comme quoi, on peut être un concept à la con, et aboutir à quelque chose de fort recommandable. Reste maintenant à constater de visu ce que tout cela peut bien donner sur scène.
UHAOOUHAOUHAAAOUARRRRGHHH ! fut à quelques vaches près ma réaction quand j'ai vu que oui, il y avait bien un lien pour écouter cet album. Enfin je le trouve....
ReplyDeleteMerci merci merci !
merci à toi pour cette réaction pleine d'énergie :)
ReplyDeletej'ai le sourire et la patate depuis le quart d'heure que je l'ai lu :)))